Un foyer de dermatose détecté dans les Hautes-Pyrénées

Un nouveau cas dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été constaté dans le sud-ouest de la France. Ce mercredi 10 décembre 2025, dans l’après-midi, la préfecture des Hautes-Pyrénées confirme la détection d’une contamination dans un troupeau de bovins à Luby-Betmont, dans les Hautes-Pyrénées, après des analyses conduites sur un cas suspect. À ce stade, la taille du troupeau n’est pas connue. Dans la soirée, les services de l’État devraient donner plus d’informations par l’intermédiaire d’un communiqué.

Il s’agit du premier cas de DNC dans le département depuis la détection du premier foyer en Savoie, le 29 juin 2025. Un arrêté préfectoral de déclaration d’infection (APDI) a été pris le mercredi 10 décembre 2025 instaurant les mesures nécessaires afin de contenir et limiter la propagation de la maladie. Une zone réglementée de 50 km autour du foyer de Luby-Betmont a été fixé. Les services de l’État ont annoncé que des opérations d’abattage auront lieu dans les prochains jours. 

Ce nouveau cas de DNC apparaît moins de 24 heures après le test positif d’un autre bovin en Ariège à Bordes-sur-Arize.

L'abattage « n'a rien d'une formalité »

Selon Lionel Candelon (Coordination rurale), président de la chambre d’agriculture du Gers, « on suspecte ce cas depuis hier, on attendait la DDETSPP (direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations) pour confirmer l’information ». Le cas positif ne se trouvait pas dans une zone réglementée.

Mardi 9 décembre 2025, le ministère de l’Agriculture rappelait que l’apparition récente de foyers résulterait « probablement de mouvements d’animaux, dont certains illicites ». « Les contrôles seront encore renforcés par instruction aux préfets et des sanctions sévères pourront être appliquées en cas de non-respect des règles », précise l’institution.

De son côté, Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées demande à tous « de respecter l’interdiction des mouvements de bovins, pour éviter l’extension de la maladie ». De plus, conformément aux obligations réglementaires de l’Union européenne, le préfet doit ordonner l’abattage du lot contaminé.

« Cette mesure n’a rien d’une formalité : je suis pleinement conscient de la souffrance qu’elle représente pour l’éleveur touché, souligne-t-il. Pourtant, face à une maladie contagieuse qui menace l’ensemble des troupeaux, nous n’avons malheureusement pas d’autre choix pour enrayer sa propagation. »

« C’est un problème national, il faut faire bouger les choses »

Inquiet pour l’élevage de Luby-Betmont, Lionel Candelon se dit « prêt à réagir », si les exploitants le souhaitent. « Si jamais ils appellent, en une heure, des manifestants, tous syndicats confondus, pourront les soutenir, précise-t-il. C’est un problème national, on s’en fout des couleurs syndicales, il faut qu’on soit sur la même longueur d’onde pour faire bouger les choses. »

En date du 9 décembre 2025, d’après le ministère de l’Agriculture, 109 foyers ont été détectés en France, répartis dans sept départements : Savoie (32) , Haute-Savoie (44), Ain (3), Rhône (1), Jura (7), Pyrénées-Orientales (20), Doubs (1) et Ariège (1). Ces foyers concernent 74 élevages. Désormais, à date du 10 décembre 2025, avec le cas des Hautes-Pyrénées, on dénombre 110 foyers de DNC.